• Journée paris 1943

     

                

     queue dans un supermarché                                                                 affiche du marché noir

     

    Je me dirigeais vers la porte de mon lycée. A peine sortie je voyais déjà la station de métro, porte de Vincennes, inondée de monde, j’espérais pour mon père qu'il n'y eu moins de personnes a supporter sur sa ligne aujourd'hui.

     

    C'était le mois de février le plus froid que j'eus connu, heureusement pour moi le lycée Hélène Boucher n'était pas loin de la rue du rendez-vous, même par ce froid il n'était pas très dérangeant de faire le chemin du lycée jusqu'à chez moi. Je m’inquiétais tout de même pour mes parents, les métros étaient bondés et le magasin de couture de ma mère était loin. De plus, pour mon père j'espérais qu'il n'eut point d'incidents sur les lignes. Mon frère devait être déjà rentré de l'école. Il devait sûrement faire ces devoirs ou continuer à apprendre la chanson du Maréchal Pétain...celui-là nous avait bien trompés affirmait toujours papa.

     

    Je rentrai et vis comme je le pensais Arnaud en train d'étudier. Il était déjà 18h3 quand je décidai d'aller regarder ce que nous pourrions manger ce soir. Comme d'habitude il n'y avait rien hormis quelques pommes de terre, il y avait encore un morceau de viande mais elle était pour un autre jour. Ma mère venait de rentrer, on put voir Arnaud et moi les nouveaux habits que maman avait réussi à confectionner pour nous. J'aidai ma mère à préparer le dîner, nous allions manger du gratin de pommes de terre avec de la vrai crème.

     

    Quand mon père rentra, la table venait d'être mise. Nous nous installâmes pour dîner puis mon père commença à raconter sa journée. Il avait travaillé sur la ligne Nation-Étoile par Denfert aujourd'hui, avec toujours plus de monde. Arnaud voulait faire le même travail que papa, il adorait voir ce qui ce passait dans les voitures, il imaginait la vie de tous les voyageurs. Mon père quand à lui ne voulait pas qu'il fasse ce métier répétitif et pas assez respecté. Ma mère avait réussi a vendre plusieurs modèle aujourd'hui. Après qu'elle eu fini de parler, Arnaud exprima sa lassitude sur le menu du repas. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait de réflexion. Ma mère regrettait de ne pas pourvoir faire des choses qu'il aimait mais mon père était furieux, pour une fois qu'il y avait de la vrai crème. De plus il ne pouvait pas aller tous les jours au marché noir, on n'avait jamais assez d'argent.

     

     

    Le repas terminé mon frère partit se coucher. Mon père lisait un journal ramassé dans un wagon. Je vis ma mère aller dans sa chambre, je fis de même Je commençais un livre qu'un ami avait réussi à me procurer, c'était Mermoz de Joseph Kessel. Soudain, j'entendis ma mère sangloter, sûrement à cause de la remarque de mon frère ou alors de demain qui allait être un jour encore affreux et triste, ces jours étaient devenu notre routine…puis je me mis à pleurer également.

     Source :occupation-paris.blogspot.com

      

    ticket de rationnement                                                                bouche de métro


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