• Rédaction en Français

     

    Une journée à Paris en 1943 :

     

      Le 16 février 1943, une rafle eut lieu rue des Orfèvres. La famille Alim y vivait. C’était une famille juive française.

      A cinq heures du matin, Georgia et son mari Jean entendirent des bruits qui les réveillèrent. Ils entendirent soudain quelqu’un crier des noms. Leur nom et prénoms furent cités parmi d’autres. Ils s’habillèrent alors en vitesse, prirent leur fille de 6 ans avec eux, Joséphine, et rejoignirent une vingtaine de personnes dans la rue.

      Tous étaient en pyjamas, grelottaient de froid et attendaient ce qu’on allait décider de leur sort. Tous furent embarqués dans plusieurs fourgonnettes, dont la famille Alim, qui a été embarquée ensemble. La direction du convoi était le commissariat.

      En milieu de chemin, le père prit le policier présent dans la fourgonnette à part. Il lui proposa de l’argent, beaucoup d’argent, pour laisser partir sa femme et sa fille. Par chance ce policier était Français et accepta l’offre car il avait besoin d’argent. 

      A l’arrivée du convoi, le policier libéra discrètement Georgia et Joséphine. Georgia partit à contrecœur en pensant à son mari. Les soldats allemands étant toujours occupés dans la rue des Orfèvres à déloger les habitants, Georgia ne pouvait retourner chez elle. Elle alla alors à un petit café qu’elle connaissait bien et qu’elle fréquentait souvent avant l’Occupation. Là elle vit un ami qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps, juif lui aussi. Cet ami, Franck, la voyant, l’appela et l’invita à boire un verre. Mais voyant la mine défaite de celle-ci, lui demanda ce qui lui était arrivée. Georgia hésita d’abord à lui raconter ce qu’avait fait son mari pour elle, mais finalement accepta, pensant qu’elle n’avait rien à perdre.

      Elle raconta donc à Franck ce qui lui était arrivé, le matin lors de l’arrivée des Allemands, jusqu’à maintenant au café. Franck était abasourdi, stupéfait de la réaction du mari de Georgia. Cette dernière, ayant grande confiance en cet ami juif, lui demanda, non sans peine, de lui garder sa fille car elle avait trop peur pour elle. Franck lui proposa alors de se cacher dans une planque qu’il connaissait bien, située dans le XIIème arrondissement. C’est à ce moment que Georgia eut peur. Elle se demanda si Franck n’était pas un collabo qui dénoncerait, même sa meilleure amie, pour survivre. Mais ce n’était pas impossible que Franck soit résistant, car vu comment elle le connaissait, elle ne pourrait pas penser que Franck soit soumis à la soumission des Allemands.

      Soudain, des soldats allemands entrèrent. Franck paya rapidement l’addition et Georgia sortit de ses pensées. Sans se rappeler ce qu’elle venait de se dire, elle suivit Franck qui sortit précipitamment du bar. Ils prirent une voiture, qui devait appartenir à Franck, et partirent en trombe. A mi-chemin de la planque, un contrôle de policier se présenta. Georgia prit peur et voulut se cacher mais Franck lui conseilla de ne rien faire pour ne pas attirer l’attention. Là encore elle se posa des questions. Etait-ce parce qu’il connaissait les policiers et que tout ça n’était qu’un plan pour me prendre ? Ou bien, Franck avait des connaissances en la matière, ce qui prouverait qu’il fait partie de la Résistance. Mais elle se reconcentra vite sur le contrôle des policiers.

      Les deux amis se présentèrent, puis commencèrent la discussion. Les policiers en oublièrent de leur demander leur passeport et les laissèrent continuer. Le contrôle s’était passé à merveille pour les deux amis. A  mesure que le voyage durait, Georgia eut de moins en moins le sentiment que Franck était un collaborateur. Ils continuèrent une dizaine de minutes puis arrivèrent dans une petite rue, Rue de Fécamp. Ils rentrèrent dans un immeuble assez lugubre et délabré, puis rentrèrent dans la cave. Là Georgia découvrit une famille de quatre personnes dont deux enfants qui les accueillirent chaleureusement.

      Georgia pensa alors que Franck était un résistant et cela la rassura beaucoup. Elle se dit que c’est ici que ses ennuis vont se terminer et qu’elle sera en sécurit ici. Mais son mari lui manquait et elle aurait partagé ces moments avec lui. Malheureusement elle ne connaît pas le sort de son mari et n’a reçu aucune nouvelle de lui dans la journée. Mais la nuit commença à tomber et le repas de Georgia ne se résumait qu’à des pommes de terre, une bouillie et un morceau de pain. Malgré la nourriture restreinte et les conditions de vie peu confortables, Georgia n’avait pas le choix et si elle voulait protéger sa fille, il fallait qu’elle reste là et qu’elle fasse confiance à Franck.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :